De nombreuses marques de lait en poudre étrangères risquent de voir baisser leurs ventes en Chine, dès lors qu'elles y ont vendu des produits contenant le concentré de protéines de lactosérum infecté par une bactérie botulique de Fonterra, le géant néo-zélandais du secteur laitier. Face à l'actuelle crise de conscience des consommateurs semble émerger une sorte d'effet papillon.
Premièrement, à la suite du scandale de la mélamine, les producteurs locaux de lait en poudre avaient dû céder des parts de marché aux entreprises étrangères et notamment aux producteurs néo-zélandais, qui se vantent de vendre un « lait pure à 100% ». Malheureusement, le conte de fée que vivaient les consommateurs chinois semble une fois de plus avoir pris fin.
Deuxièmement, les contrôles administratifs vont encore se renforcer vis à vis du lait en poudre importé. Il sera de plus en plus difficile pour les petites entreprises étrangères de pouvoir mettre les pieds et de survivre sur le marché chinois, dès lors que les contrôles y sont de plus en plus stricts et la concurrence de plus en plus vive.
Par ailleurs, selon le ministre néo-zélandais du Commerce, les autorités chinoises ont dû se résigner à suspendre les importations de lait en poudre en provenance de Nouvelle-Zélande depuis la découverte de toxines botuliques mortelles dans des échantillons de poudre de lait. C'est assurément un coup dur pour le marché chinois, puisque près de 80% du lait en poudre qui y est importé provient de Nouvelle-Zélande. Les marques locales et autres que néo-zélandaises se réjouissent peut-être de cette nouvelle, mais, pour les consommateurs, la situation est déplorable.
Enfin, la suspension des importations de lait en poudre néo-zélandais exercera un impact négatif sur les échanges du pays avec l'extérieur. Lundi 5 août, le dollar néo-zélandais a d'ailleurs enregistré une chute brutale de son cours dès l'ouverture du marché des devises.
Le scandale Fonterra est encore loin d'être bouclé, il semble au contraire prendre de l'ampleur et exercer une influence de plus en plus importante sur le marché, tel l'effet papillon. Les consommateurs se posent quant à eux désespérément la question de savoir quand ils pourront trouver un lait sain et sûr pour leur bébé.